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Vienne Août 12. 1829.
Mon cher Monsieur!
Voici la lettre, que Vous avez desirè recevoir de moi,
quand vous serez retournè à Londres. J’ai reçu la
Votre avant votre depart; mais je n’ai pas meritè
le remerciment à aucun maniere, que vous avez eu
la bontè de me donner. Je vous suis infiniment
obligé et je vous rend grace pour la tasse, que vous
m’avez envoyè, laquelle j’estime vraiement, et conser=
verai come un precieux souvenir. – Vous voulez
posseder le pupitre, sur quoi Mozart a écrit
presque tous ses compositions classiques. Il est
vraie, que j’ai le promis avec autres meubles
à mes domestiques après ma mort; mais je ne
doute pas, qu’ils le vous cederont volonteriement.
Cependant je vous prie d’accepter un petit manu-
scrit de Mozart, c’est un petit canon. Je suis
bien obligè a Monsieur Moscheles, come
à Mons. Liverati, qui m’ont donnes l’occasion
de faire votre Connoissance, dont je m’estime
fort heureux pendant toute ma vie. Vous savez,
que je parle fort mal français, à present vous
voyez, que j’ecris non plus mieux. Mais vous
excuserez ces fautes, parceque je n’ai pas la
facilité de parler, où d’ecrire français.
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Oserois je vous prier de faire mes complimens
à votre très aimable femme, que j’estime de
tout mon cœur! – Vous, mon très cher amì,
conservez moi quelque part dans votre ami-
tiè et soyez persuadè, que personne ne peut
ètre avec de sentiments plus distingués, ni
avec plus de sincerité, que votre très
obligé et obeissant
Abbè Stadler mp
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[vacat]
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[vacat]
[S. 5]
de Vienne
A Monsieur
Vincenzo Novello, Professeur
de Musique.
N.o 66 Great Queen S.tr.
Lincoln’s Inn.
Londres.
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Stadler