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Voyez l’enveloppe.     À Vienne ce 13. de
No 20
                          Déc. 1806.
     Mon cher Charles,
Ayant reçu Votre lettre du 26. Nov.,
je m’empresse d’y repondre après
avoir pris les informations qui in-
téressent Votre ami et par-là
Vous-même. Ni M. Bridi ni M.
Coith ne se mêlent de cet objet;
et c’est seulement aux parfumeurs
qu’il faut s’adresser.
Le dernier de ces négocians m’a
recommandé le beaupère du Sur-
intendant de l’église luthérienne;
et c’est de
 celui-ci que j’ai tiré la reponse
qui suit:

Der Debit dieser Waare ist hier so
geringe, daß Jedermann, der eine
so ansehnliche Quantität kommen
ließe, offenbar Gefahr liefe, dabey

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zu verlieren. Wären indessen
die zwey Pfund auch schon hier
auf dem Plaze, so würde man sie
doch schwerlich theurer als um
900. bis 1000. Gulden anbringen.
Wenn sie meinem Schwiegervater
bloss als Commissionsartikel zum
Verkauf übergeben würden, so
zweifle ich wohl nicht, dass er
sie übernehmen würde.

     Nous prenons tous la part la plus
sincère à la santé du digne Conseiller.
Puisse-t-il se retablir bientôt et
solidement! L’esprit peut beaucoup
sur le corps. C’est Vous qui pourrez
par les attentions qu’il mérite à un
si haut dégré, contribuer le plus à
sa guérison. Présentez-lui toutes

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nos amitiés et tous nos voeux pour lui.
     Avez Vous tiré quelque profit dé-
siré de la lettre du Mis Rosales?
Voilà ce sur quoi Vous Vous taisez abso-
lument. Dites nous de même, combien
des envois de musique Vous avez
reçu cette année de la part de Votre
mère. Elle Vous en a fait tout au
moins trois.
     Elle Vous salue tendrement ainsi
que le fait Votre frère. Ils ont la
satisfaction d’avoir ici la famille de
Pixis. Vous Vous rappellerez les deux jeunes
artistes de ce nom, qui voyagent depuis
leur 9.e année; natifs de Mannheim.
     Wolfgang vient de composer la
stance que Vous trouverez au bout
de ma lettre, et que Votre mère me
charge de Vous communiquer, à fin
que Vous en fassiez autant. Vous

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verrez d’abord ce que c’est, et il ne
me reste qu’à Vous dire qu’il en a
été fait, je ne sai pourquoi, une
soixantaine de compositions, et
qu’une société, qui s’en fait une
affaire, voudroit eu avoir et publier
encore davantage. Ce seroit bien
joli si deux fils de
          Mozart
pouvoient faire agréer à la fois
leur travail.
Je Vous embrasse et serai aussi
longtems que Vous le mériterez,
c’est sans doute dire à toujours,
               à Vous

                    Nissen
In questa tomba oscura
lasciami riposar.
Quando vivevo, ingrata,
dovevi a me pensar.
Lascia; che l’ombre ignude
godansi pace almen,
e non bagnar mie ceneri
d’inutile velen.
               Voyez l’enveloppe.