SCÈNE XXVI
 
 
La Comtesse, Suzanne.
 
 
(La Comtesse met furtivement le ruban dans son sein.)
 
 
Suzanne
 
 
Voici la canne et votre loup.
 
 
La Comtesse
 
 
Souviens-toi que je t'ai défendu d'en dire un mot à Figaro.
 
 
Suzanne, avec joie.
 
 
Madame, il est charmant votre projet. Je viens d'y réfléchir. Il rapproche tout, termine tout, embrasse tout ; et, quelque chose qui arrive, mon mariage est maintenant certain. (Elle baise la main de sa maîtresse.)
 
 
(Elles sortent.)
 
 
Fin du second acte.
 
 
Pendant l'entracte, des valets arrangent la salle d'audience: on apporte les deux banquettes à dossier des avocats, que l'on place aux deux côtés du théâtre, de façon que le passage soit libre par-derrière. On pose une estrade à deux marches dans le milieu du théâtre, vers le fond, sur laquelle on place le fauteuil du Comte. On met la table du greffier et son tabouret de côté sur le devant, et des sièges pour Brid'oison et d'autres juges, des deux côtés de l'estrade du Comte.