Kritische Edition der Vorlage von Beaumarchais, Kehl 1785 | Diplomatische Übertragung der Vorlage von Beaumarchais, Kehl 1785 | |||
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SCÈNE VI
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SCENE VI.
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Suzanne, seule.
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SUZANNE seule.
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vos efforts, que je méprise vos outrages. – Voyez cette vieille sibylle ! parce qu'elle a fait quelques études et tourmenté la jeunesse de Madame, elle veut tout dominer au château ! (elle jette la robe qu'elle tient sur une chaise.) Je ne sais plus ce que je venais prendre. |
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SCÈNE VII
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FSCENE VII.
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Suzanne, Chérubin.
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SUZANNE, CHERUBIN.
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Chérubin, accourant.
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CHERUBIN, accourant.
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Ah, Suzon ! depuis deux heures j'épie le moment de te trouver seule. Hélas ! tu te maries, et moi je vais partir.
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Ah, Suzon ! depuis deux heures j'épie le moment de
te trouver seule. Hélas ! tu te maries, et moi je vais partir. |
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Suzanne
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SUZANNE.
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Comment mon mariage éloigne-t-il du château le premier page de Monseigneur ?
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Comment mon mariage éloigne-t-il du château le
premier Page de Monseigneur ? |
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Chérubin, piteusement.
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CHERUBIN, piteusement.
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Suzanne, il me renvoie.
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Suzanne, il me renvoie.
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Suzannele contrefait.
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SUZANNE le contrefait.
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Chérubin, quelque sottise !
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Chérubin, quelque sottise !
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Chérubin
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CHERUBIN.
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à qui je fesais répéter son petit rôle d'innocente, pour la fête de ce soir : il s'est mis dans une fureur en me voyant ! – sortez, m'a-t-il dit, petit… Je n'ose pas prononcer devant une femme le gros mot qu'il a dit : sortez ; et demain vous ne coucherez pas au château. Si Madame, si ma belle marraine ne parvient pas à l'apaiser ; c'est fait, Suzon, je suis à jamais privé du bonheur de te voir. |
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Suzanne
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SUZANNE.
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pour ma maîtresse que vous soupirez en secret ? |
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Chérubin
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CHERUBIN.
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Ah, Suzon, qu'elle est noble et belle ! mais qu'elle est imposante !
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Ah, Suzon, qu'elle est noble et belle ! mais qu'elle
est imposante ! |
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Suzanne
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FSUZANNE.
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C'est-à-dire que je ne le suis pas, et qu'on peut oser avec moi…
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C'est-à-dire que je ne le suis pas, et qu'on peut oser
avec moi… |
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Chérubin
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CHERUBIN.
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Mais que tu es heureuse ! à tous momens la voir, lui parler, l'habiller le matin et la déshabiller le soir, épingle à épingle… ah, Suzon ! je donnerais… Qu'est- ce que tu tiens donc là ? |
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Suzanne, raillant.
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SUZANNE, raillant.
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renferment la nuit les cheveux de cette belle marraine… |
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Chérubin, vivement.
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CHERUBIN, vivement.
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Suzanne, le retirant.
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SUZANNE, le retirant.
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donc ! si ce n'était pas un morveux sans conséquence… (Chérubin arrache le ruban.) Ah, le ruban ! |
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Chérubintourne autour du grand fauteuil.
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CHERUBIN tourne autour du grand fauteuil.
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diras tout ce que tu voudras. |
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Suzannetourne après lui.
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SUZANNE tourne après lui.
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Oh ! dans trois ou quatre ans, je prédis que vous serez le plus grand petit vaurien !… Rendez-vous le ruban ? (Elle veut le reprendre.)
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Oh ! dans trois ou quatre ans, je prédis que vous serez
le plus grand petit vaurien !… Rendez-vous le ruban ? (elle veut le reprendre.) |
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Chérubintire une romance de sa poche.
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CHERUBIN tire une romance de sa poche.
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ma romance, et pendant que le souvenir de ta belle Fmaîtresse attristera tous mes momens, le tien y versera le seul rayon de joie qui puisse encore amuser mon cœur. |
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Suzannearrache la romance.
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SUZANNE arrache la romance.
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|||
Amuser votre cœur, petit scélérat ! vous croyez parler à votre Fanchette ; on vous surprend chez elle ; et vous soupirez pour Madame ; et vous m'en contez à moi, par-dessus le marché !
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Amuser votre cœur, petit scélérat ! vous croyez parler
à votre Fanchette : on vous surprend chez elle ; et vous soupirez pour Madame ; et vous m'en contez à moi, par-dessus le marché ! |
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Chérubin, exalté.
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CHERUBIN exalté.
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suis ; mais depuis quelque temps je sens ma poitrine agitée ; mon cœur palpite au seul aspect d'une femme ; les mots amour et volupté le font tressaillir et le troublent. Enfin le besoin de dire à quelqu'un je vous aime, est devenu pour moi si pressant que je le dis tout seul, en courant dans le parc, à ta maîtresse, à toi, aux arbres, aux nuages, au vent qui les emporte avec mes paroles perdues. – Hier je rencontrai Marceline… |
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Suzanne, riant.
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SUZANNE riant.
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Ha, ha, ha, ha !
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Ha, ha, ha, ha !
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Chérubin
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CHERUBIN.
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Pourquoi non ? elle est femme ! elle est fille ! une fille ! une femme ! ah que ces noms sont doux ! qu'ils sont intéressants !
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Pourquoi non ? elle est femme ! elle est fille ! une
fille ! une femme ! ah que ces noms sont doux ! qu'ils sont intéressans ! |
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Suzanne
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SUZANNE.
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Il devient fou !
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Il devient fou !
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Chérubin
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CHERUBIN.
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Fanchette est douce ; elle m'écoute au moins ; tu ne l'es pas, toi !
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Fanchette est douce ; elle m'écoute au moins : tu ne
l'es pas, toi ! |
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Suzanne
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SUZANNE.
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|||
C'est bien dommage ; écoutez donc, monsieur !
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C'est bien dommage ; écoutez donc monsieur !
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(Elle veut arracher le ruban.)
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(Elle veut arracher le ruban.)
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Chérubintourne en fuyant.
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FCHERUBIN tourne en fuyant.
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Ah ! ouiche ! on ne l'aura, vois-tu, qu'avec ma vie, Mais, si tu n'es pas contente du prix, j'y joindrai mille baisers.
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Ah ! ouiche ! on ne l'aura, vois-tu, qu'avec ma vie.
Mais si tu n'es pas contente du prix, j'y joindrai mille baisers. |
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(Il lui donne chasse à son tour.)
|
(Il lui donne chasse à son tour.)
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Suzannetourne en fuyant.
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SUZANNE tourne en fuyant.
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Mille soufflets si vous approchez. Je vais m'en plaindre à ma maîtresse ; et loin de supplier pour vous, je dirai moi-même à Monseigneur : C'est bien fait, Monseigneur ; chassez-nous ce petit voleur ; renvoyez à ses parents un petit mauvais sujet qui se donne les airs d'aimer Madame, et qui veut toujours m'embrasser par contrecoup.
|
Mille soufflets si vous approchez. Je vais m'en plain-
dre à ma maîtresse ; et loin de supplier pour vous, je dirai moi-même à Monseigneur : c'est bien fait, Mon- seigneur ; chassez-nous ce petit voleur : renvoyez à ses parens un petit mauvais sujet qui se donne les airs d'aimer Madame, et qui veut toujours m'embrasser par contre-coup. |
|||
Chérubinvoit le Comte entrer; il se jette derrière le fauteuil avec effroi.
|
CHERUBIN voit le Comte entrer; il se jette derrière/le fauteuil avec effroi.
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|||
Je suis perdu.
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Je suis perdu.
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Suzanne
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SUZANNE.
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Quelle frayeur ?
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Quelle frayeur ?
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SCÈNE VIII
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SCENE VIII.
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Suzanne, le Comte, Chérubin caché.
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SUZANNE, LE COMTE, CHERUBIN caché.
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Suzanneaperçoit le Comte.
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SUZANNE aperçoit le Comte.
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Ah !… (Elle s'approche du fauteuil pour masquer Chérubin.)
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Ah !… (elle s'approche du fauteuil pour masquer
Chérubin.) |
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Le Comtes'avance.
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LE COMTE s'avance.
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cœur paraît dans une agitation… bien pardonnable, au reste, un jour comme celui-ci. |
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Suzanne, troublée.
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FSUZANNE, troublée.
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trouvait avec moi… |
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Le Comte
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LE COMTE.
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l'intérêt que je prends à toi. Bazile ne t'a pas laissé ignorer mon amour. Je n'ai rien qu'un instant pour t'expliquer mes vues : écoute. (il s'assied dans le fauteuil.) |
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Suzanne, vivement.
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SUZANNE, vivement.
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Je n'écoute rien.
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Je n'écoute rien.
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Le Comtelui prend la main.
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LE COMTE lui prend la main.
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ambassadeur à Londres. J'emmène avec moi Figaro ; je lui donne un excellent poste ; et comme le devoir d'une femme est de suivre son mari… |
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Suzanne
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SUZANNE.
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Ah ! si j'osais parler !
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Ah, si j'osais parler !
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Le Comtela rapproche de lui.
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LE COMTE la rapproche de lui.
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que tu prends sur moi pour la vie. |
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Suzanne, effrayée.
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SUZANNE, effrayée.
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Quittez-moi, je vous prie. |
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Le Comte
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LE COMTE.
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Mais dis auparavant.
|
Mais dis auparavant.
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Suzanne, en colère.
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SUZANNE, en colère.
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Je ne sais plus ce que je disais.
|
Je ne sais plus ce que je disais.
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Le Comte
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LE COMTE.
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|||
Sur le devoir des femmes.
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Sur le devoir des femmes.
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Suzanne
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FSUZANNE.
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Eh bien ! lorsque Monseigneur enleva la sienne de chez le docteur, et qu'il l'épousa par amour, lorsqu'il abolit pour elle un certain affreux droit du seigneur…
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Hé bien ! lorsque Monseigneur enleva la sienne de
chez le Docteur, et qu'il l'épousa par amour ; lorsqu'il abolit pour elle un certain affreux droit du seigneur… |
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Le Comte, gaiement.
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LE COMTE, gaiement.
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droit charmant ! si tu venais en jaser sur la brune au jardin, je mettrais un tel prix à cette légère faveur… |
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Bazileparle en dehors.
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BAZILE parle en dehors.
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Il n'est pas chez lui, Monseigneur.
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Il n'est pas chez lui, Monseigneur.
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Le Comtese lève.
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LE COMTE se lève.
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Quelle est cette voix ?
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Quelle est cette voix ?
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Suzanne
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SUZANNE.
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Que je suis malheureuse !
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Que je suis malheureuse !
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Le Comte
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LE COMTE.
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Sors, pour qu'on n'entre pas.
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Sors, pour qu'on n'entre pas.
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Suzanne, troublée.
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SUZANNE, troublée.
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Que je vous laisse ici ?
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Que je vous laisse ici ?
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Bazilecrie en dehors.
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BAZILE crie en dehors.
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Monseigneur était chez Madame, il en est sorti : je vais voir.
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Monseigneur était chez Madame, il en est sorti : je
vais voir. |
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Le Comte
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LE COMTE.
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teuil… assez mal : mais renvoie le bien vîte. |
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(Suzanne lui barre le chemin; il la pousse doucement, elle recule, et se met ainsi entre lui et le petit page; mais pendant que le Comte s'abaisse et prend sa place, Chérubin tourne et se jette effrayé sur le fauteuil à genoux, et s'y blottit. Suzanne prend la robe qu'elle apportait, en couvre le page et se met devant le fauteuil.)
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SUZANNE lui barre le chemin, il la pousse doucement,
elle recule, et se met ainsi entre lui et le petit Page; mais pendant que le Comte s'abaisse et prend sa place, Chérubin tourne et se jette effrayé sur le fauteuil à genoux, et s'y blottit. Suzanne prend la robe qu'elle apportait, en couvre le Page et se met devant le fauteuil. |
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SCÈNE IX
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FSCENE IX.
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Le Comte et Chérubin cachés, Suzanne, Bazile.
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LE COMTE et CHERUBIN cachés,
SUZANNE, BAZILE. |
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Bazile
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BAZILE.
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moiselle ? |
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Suzanne, brusquement.
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SUZANNE, brusquement.
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Baziles'approche.
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BAZILE s'approche.
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d'étonnant à ma question. C'est Figaro qui le cherche. |
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Suzanne
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SUZANNE.
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après vous ! |
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Le Comte, à part.
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LE COMTE à part.
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Voyons un peu comme il me sert.
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Voyons un peu comme il me sert.
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Bazile
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BAZILE.
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|||
Désirer du bien à une femme, est-ce vouloir du mal à son mari ?
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Désirer du bien à une femme, est-ce vouloir du mal
à son mari ? |
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Suzanne
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SUZANNE.
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Bazile
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BAZILE.
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Que vous demande-t-on ici que vous n'alliez prodiguer à un autre ? Grâce à la douce cérémonie, ce qu'on vous défendait hier, on vous le prescrira demain.
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Que vous demande-t-on ici que vous n'alliez prodi-
guer à un autre ? Grace à la douce cérémonie, ce qu'on vous défendait hier, on vous le prescrira demain. |
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Suzanne
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SUZANNE.
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Indigne !
|
Indigne !
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Bazile
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FBAZILE.
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De toutes les choses sérieuses le mariage étant la plus bouffonne, j'avais pensé…
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De toutes les choses sérieuses, le mariage étant la
plus bouffonne, j'avais pensé… |
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Suzanne, outrée.
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SUZANNE outrée.
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Des horreurs ! Qui vous permet d'entrer ici ?
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Des horreurs. Qui vous permet d'entrer ici ?
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Bazile
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BAZILE.
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que ce que vous voulez : mais ne croyez pas non plus que je regarde monsieur Figaro comme l'obstacle qui nuit à Monseigneur ; et sans le petit Page… |
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Suzanne, timidement.
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SUZANNE timidement.
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Don Chérubin ?
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Don Chérubin ?
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Bazilela contrefait.
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BAZILE la contrefait.
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cesse, et qui ce matin encore rôdait ici pour y entrer quand je vous ai quittée. Dites que cela n'est pas vrai ? |
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Suzanne
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SUZANNE.
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Bazile
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BAZILE.
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N'est-ce pas pour vous aussi cette romance dont il fait mystère ? |
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Suzanne, en colère.
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SUZANNE en colère.
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Ah ! oui, pour moi !…
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Ah ! oui, pour moi !…
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Bazile
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BAZILE.
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effet, quand il sert à table on dit qu'il la regarde avec des yeux !… mais peste, qu'il ne s'y joue pas ; Mon- seigneur est brutal sur l'article. |
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Suzanne, outrée.
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FSUZANNE outrée.
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pour perdre un malheureux enfant tombé dans la dis- grace de son maître. |
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Bazile
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BAZILE.
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|
en parle. |
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Le Comtese lève.
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LE COMTE se lève.
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Comment, tout le monde en parle !
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Comment, tout le monde en parle !
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(Chérubin dans le fauteuil, le Comte, Suzanne, Basile.)
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Chérubin dans le fauteuil.
Le Comte Suzanne. Bazile. |
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Suzanne
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SUZANNE.
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Ah Ciel !
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Ah Ciel !
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Bazile
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BAZILE.
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Ha, ha !
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Ha, ha !
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Le Comte
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LE COMTE.
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Bazile
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BAZILE.
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Ah, que je suis fâché d'être entré !
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Ah, que je suis fâché d'être entré !
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Suzanne, troublée.
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SUZANNE troublée.
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Le Comte, à Bazile.
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LE COMTE, à Bazile.
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Suzannele repousse vivement.
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SUZANNE le repousse vivement.
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|||
Je ne veux pas m'asseoir. Entrer ainsi librement, c'est indigne !
|
Je ne veux pas m'asseoir. Entrer ainsi librement, c'est
indigne ! |
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Le Comte
|
LE COMTE.
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|
le moindre danger. |
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Bazile
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BAZILE.
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vous l'entendiez : je n'en usais ainsi que pour pénétrer ses sentimens, car au fond… |
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Le Comte
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FLE COMTE.
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Cinquante pistoles, un cheval, et qu'on le renvoie à ses parents.
|
Cinquante pistoles, un cheval, et qu'on le renvoie à
ses parens. |
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Bazile
|
BAZILE.
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|||
Monseigneur, pour un badinage ?
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Monseigneur, pour un badinage ?
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Le Comte
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LE COMTE.
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fille du jardinier. |
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Bazile
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BAZILE.
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|||
Avec Fanchette ?
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Avec Fanchette ?
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Le Comte
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LE COMTE.
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|||
Et dans sa chambre.
|
Et dans sa chambre.
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|||
Suzanne, outrée.
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SUZANNE outrée.
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|||
Où Monseigneur avait sans doute affaire aussi !
|
Où Monseigneur avait sans doute affaire aussi !
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|||
Le Comte, gaiement.
|
LE COMTE gaiement.
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|||
J'en aime assez la remarque.
|
J'en aime assez la remarque.
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|||
Bazile
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BAZILE.
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|||
Elle est d'un bon augure.
|
Elle est d'un bon augure.
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Le Comte, gaiement.
|
LE COMTE gaiement.
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|||
|
ivrogne de jardinier, pour lui donner des ordres. Je frappe, on est long-temps à m'ouvrir ; ta cousine a l'air empêtré ; je prends un soupçon, je lui parle, et tout en causant j'examine. Il y avait derrière la porte une espèce de rideau, de porte-manteau, de je ne sais pas quoi qui couvrait des hardes ; sans faire semblant de rien je vais doucement, doucement lever ce rideau, (pour imiter le geste il lève la robe du fauteuil) et je vois… (il aperçoit le Page.) Ah !… |
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(Suzanne, Chérubin dans le fauteuil, le Comte, Bazile.)
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Bazile
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BAZILE.
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|||
Ha ! ha !
|
Ha, ha !
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Le Comte
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LE COMTE.
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|||
Ce tour-ci vaut l'autre.
|
Ce tour-ci vaut l'autre.
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|||
Bazile
|
BAZILE.
|
|||
Encore mieux.
|
Encore mieux.
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|||
Le Comte, à Suzanne.
|
LE COMTE à Suzanne.
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|||
|
faites de ces aprêts ? C'était pour recevoir mon Page que vous désiriez d'être seule ? Et vous, Monsieur, qui ne changez point de conduite ; il vous manquait de vous adresser, sans respect pour votre marraine, à sa première camariste, à la femme de votre ami ! mais je ne souffrirai pas que Figaro, qu'un homme que j'estime et que j'aime soit victime d'une pareille tromperie ; était-il avec vous, Bazile ? |
|||
Suzanne, outrée.
|
SUZANNE outrée.
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|||
Il n'y a tromperie ni victime ; il était là lorsque vous me parliez.
|
Il n'y a tromperie ni victime ; il était là lorsque vous
me parliez. |
|||
Le Comte, emporté.
|
LE COMTE emporté.
|
|||
Puisses-tu mentir en le disant ! son plus cruel ennemi n'oserait lui souhaiter ce malheur.
|
Puisses-tu mentir en le disant ! son plus cruel ennemi
n'oserait lui souhaiter ce malheur. |
|||
Suzanne
|
SUZANNE.
|
|||
|
grace. Votre arrivée l'a si fort troublé qu'il s'est masqué de ce fauteuil. |
|||
Le Comte, en colère.
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LE COMTE en colère.
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|
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|||
Chérubin
|
CHERUBIN.
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|||
Hélas, Monseigneur, j'étais tremblant derrière.
|
Hélas, Monseigneur, j'étais tremblant derrière.
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|||
Le Comte
|
LE COMTE.
|
|||
Autre fourberie ! je viens de m'y placer moi-même.
|
Autre fourberie ! je viens de m'y placer moi-même.
|
|||
Chérubin
|
FCHERUBIN.
|
|||
Pardon, mais c'est alors que je me suis blotti dedans.
|
Pardon, mais c'est alors que je me suis blotti dedans.
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|||
Le Comte, plus outré.
|
LE COMTE plus outré.
|
|||
|
il nous écoutait ! |
|||
Chérubin
|
CHERUBIN.
|
|||
Au contraire, Monseigneur, j'ai fait ce que j'ai pu pour ne rien entendre.
|
Au contraire, Monseigneur, j'ai fait ce que j'ai pu
pour ne rien entendre. |
|||
Le Comte
|
LE COMTE.
|
|||
Ô perfidie ! (À Suzanne.) Tu n'épouseras pas Figaro.
|
O perfidie ! (à Suzanne) tu n'épouseras pas Figaro.
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|||
Bazile
|
BAZILE.
|
|||
Contenez-vous, on vient.
|
Contenez-vous ; on vient.
|
|||
Le Comte, tirant Chérubin du fauteuil et le mettant sur ses pieds.
|
LE COMTE tirant Chérubin du fauteuil et le mettant/sur ses pieds.
|
|||
Il resterait là devant toute la terre !
|
Il resterait-là devant toute la terre !
|
|||
SCÈNE X
|
SCENE X.
|
|||
Chérubin, Suzanne, Figaro, la Comtesse, Le Comte, Fanchette, Bazile; beaucoup de valets, paysannes, paysans vêtus en habits de fête.
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CHERUBIN, SUZANNE, FIGARO,
LA COMTESSE, LE COMTE, FANCHETTE, BAZILE, beaucoup de valets, paysannes, paysans vêtus en habits de fête. |
|||
Figaro, tenant une toque de femme garnie de plumes blanches et de rubans blancs, parle à la Comtesse.
|
FIGARO tenant une toque de femme, garnie de plumes/blanches et de rubans blancs, parle à la Comtesse.
|
|||
Il n'y a que vous, madame, qui puissiez nous obtenir cette faveur.
|
Il n'y a que vous, Madame, qui puissiez nous obtenir
cette faveur. |
|||
La Comtesse
|
LA COMTESSE.
|
|||
Vous les voyez, Monsieur le Comte, ils me supposent un crédit que je n'ai point : mais comme leur demande n'est pas déraisonnable…
|
Vous les voyez, monsieur le Comte : ils me supposent
un crédit que je n'ai point ; mais comme leur demande n'est pas déraisonnable… |
|||
Le Comte, embarrassé.
|
FLE COMTE embarrassé.
|
|||
Il faudrait qu'elle le fût beaucoup…
|
Il faudrait qu'elle le fût beaucoup…
|
|||
Figaro, bas, à Suzanne.
|
FIGARO bas à Suzanne.
|
|||
Soutiens bien mes efforts.
|
Soutiens bien mes efforts.
|
|||
Suzanne, bas, à Figaro.
|
SUZANNE bas à Figaro.
|
|||
Qui ne mèneront à rien.
|
Qui ne mèneront à rien.
|
|||
Figaro, bas.
|
FIGARO bas.
|
|||
Va toujours.
|
Va toujours.
|
|||
Le Comte, à Figaro.
|
LE COMTE à Figaro.
|
|||
Que voulez-vous ?
|
Que voulez-vous ?
|
|||
Figaro
|
FIGARO.
|
|||
|
d'un certain droit fâcheux que votre amour pour Madame… |
|||
Le Comte
|
LE COMTE.
|
|||
Eh bien, ce droit n'existe plus ; que veux-tu dire ?
|
Hé bien, ce droit n'existe plus : que veux-tu dire ?
|
|||
Figaro, malignement.
|
FIGARO malignement.
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|||
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éclate ; elle m'est d'un tel avantage aujourd'hui, que je désire être le premier à la célébrer à mes noces. |
|||
Le Comte, plus embarrassé.
|
LE COMTE plus embarrassé.
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n'est que l'acquit d'une dette envers l'honnêteté. Un Espagnol peut vouloir conquérir la beauté par des soins ; mais en exiger le premier le plus doux emploi comme une servile redevance, ah ! c'est la tyrannie d'un Vandale, et non le droit avoué d'un noble Castillan. |
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Figaro, tenant Suzanne par la main.
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FIGARO tenant Suzanne par la main.
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Permettez donc que cette jeune créature, de qui votre sagesse a préservé l'honneur, reçoive de votre main publiquement la toque virginale, ornée de plumes et de rubans blancs, symbole de la pureté de vos intentions ; – adoptez-en la cérémonie pour tous les mariages, et qu'un quatrain chanté en chœur rappelle à jamais le souvenir…
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Permettez donc que cette jeune créature, de qui
votre sagesse a préservé l'honneur, reçoive de votre Fmain publiquement, la toque virginale, ornée de plumes et de rubans blancs, symbole de la pureté de vos inten- tions : – adoptez-en la cérémonie pour tous les mariages, et qu'un quatrain chanté en chœur rappelle à jamais le souvenir… |
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Le Comte, embarrassé.
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LE COMTE embarrassé.
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Si je ne savais pas qu'amoureux, poète et musicien sont trois titres d'indulgence pour toutes les folies…
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Si je ne savais pas qu'amoureux, poëte, et musicien
sont trois titres d'indulgence pour toutes les folies… |
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Figaro
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FIGARO.
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Joignez-vous à moi, mes amis !
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Joignez-vous à moi, mes amis.
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Tous ensemble
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Tous ensemble.
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Monseigneur ! Monseigneur !
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Monseigneur ! Monseigneur !
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Suzanne, au Comte.
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SUZANNE au Comte.
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Pourquoi fuir un éloge que vous méritez si bien ?
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Pourquoi fuir un éloge que vous méritez si bien ?
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Le Comte, à part.
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LE COMTE à part.
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La perfide !
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La perfide !
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Figaro
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FIGARO.
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Regardez-la donc, Monseigneur ; jamais plus jolie fiancée ne montrera la grandeur de votre sacrifice.
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Regardez-la donc, Monseigneur ; jamais plus jolie
fiancée ne montrera la grandeur de votre sacrifice. |
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Suzanne
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SUZANNE.
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Laissen là ma figure, et ne vantons que sa vertu.
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Laisse-là ma figure, et ne vantons que sa vertu.
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Le Comte, à part.
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LE COMTE à part.
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C'est un jeu que tout ceci.
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C'est un jeu que tout ceci.
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La Comtesse
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LA COMTESSE.
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Je me joins à eux, Monsieur le Comte ; et cette cérémonie me sera toujours chère, puisqu'elle doit son motif à l'amour charmant que vous aviez pour moi.
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Je me joins à eux, monsieur le Comte ; et cette
cérémonie me sera toujours chère, puisqu'elle doit son motif à l'amour charmant que vous aviez pour moi. |
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Le Comte
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FLE COMTE.
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Que j'ai toujours, madame ; et c'est à ce titre que je me rends.
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Que j'ai toujours, Madame ; et c'est à ce titre que
je me rends. |
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Tous ensemble
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Tous ensemble.
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Vivat !
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Vivat.
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Le Comte, à part.
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LE COMTE à part.
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peu plus d'éclat, je voudrais seulement qu'on la remît à tantôt. (à part) Fesons vîte chercher Marceline. |
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Figaro, à Chérubin.
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FIGARO à Chérubin.
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Eh bien, espiègle ! vous n'applaudissez pas ?
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Hé bien, espiègle ! vous n'applaudissez pas ?
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Suzanne
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SUZANNE.
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La Comtesse
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LA COMTESSE.
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Ah ! monsieur, je vous demande sa grâce.
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Ah ! Monsieur, je vous demande sa grace.
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Le Comte
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LE COMTE.
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Il ne la mérite point.
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Il ne la mérite point.
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La Comtesse
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LA COMTESSE.
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Hélas ! il est si jeune !
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Hélas ! il est si jeune !
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Le Comte
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LE COMTE
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Pas tant que vous le croyez.
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Pas tant que vous le croyez.
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Chérubin, tremblant.
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CHERUBIN tremblant.
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Pardonner généreusement n'est pas le droit du seigneur auquel vous avez renoncé en épousant Madame.
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Pardonner généreusement, n'est pas le droit du seigneur
auquel vous avez renoncé en épousant Madame. |
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La Comtesse
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LA COMTESSE.
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Il n'a renoncé qu'à celui qui vous affligeait tous.
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Il n'a renoncé qu'à celui qui vous affligeait tous.
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Suzanne
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SUZANNE.
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Si Monseigneur avait cédé le droit de pardonner, ce serait sûrement le premier qu'il voudrait racheter en secret.
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Si Monseigneur avait cédé le droit de pardonner,
ce serait surement le premier qu'il voudrait racheter en secret. |
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Le Comte, embarrassé.
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FLE COMTE embarrassé.
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Sans doute.
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Sans doute.
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La Comtesse
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LA COMTESSE.
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|||
Eh, pourquoi le racheter ?
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Hé, pourquoi le racheter ?
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Chérubin, au Comte.
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CHERUBIN au Comte.
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Je fus léger dans ma conduite, il est vrai, Monseigneur ; mais jamais la moindre indiscrétion dans mes paroles…
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Je fus léger dans ma conduite, il est vrai, Mon-
seigneur ; mais jamais la moindre indiscrétion dans mes paroles… |
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Le Comte, embarrassé.
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LE COMTE embarrassé.
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|||
Eh bien, c'est assez…
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Hé bien, c'est assez…
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Figaro
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FIGARO.
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Qu'entend-il ?
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Qu'entend-il ?
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Le Comte, vivement.
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LE COMTE vivement.
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je l'accorde, et j'irai plus loin. Je lui donne une compagnie dans ma légion. |
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Tous ensemble
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Tous ensemble.
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Vivat !
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Vivat.
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Le Comte
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LE COMTE.
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Mais c'est à condition qu'il partira sur-le-champ pour joindre en Catalogne.
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Mais c'est à condition qu'il partira sur le champ
pour joindre en Catalogne. |
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Figaro
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FIGARO.
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|||
Ah ! Monseigneur, demain.
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Ah ! Monseigneur, demain.
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Le Comteinsiste.
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LE COMTE insiste.
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Je le veux.
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Je le veux.
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Chérubin
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CHERUBIN.
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J'obéis.
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J'obéis.
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Le Comte
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LE COMTE.
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|||
Saluez votre marraine, et demandez sa protection.
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Saluez votre marraine, et demandez sa protection.
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(Chérubin met un genou en terre devant la Comtesse, et ne peut parler.)
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CHERUBIN met un genou en terre devant la
Comtesse, et ne peut parler. |
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La Comtesse, émue.
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FLA COMTESSE émue.
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|||
Puisqu'on ne peut vous garder seulement aujourd'hui, partez, jeune homme. Un nouvel état vous appelle ; allez le remplir dignement. Honorez votre bienfaiteur. Souvenez-vous de cette maison, où votre jeunesse a trouvé tant d'indulgence. Soyez soumis, honnête et brave ; nous prendrons part à vos succès. (Chérubin se relève et retourne à sa place.)
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Puisqu'on ne peut vous garder seulement aujourd'hui,
partez, jeune homme. Un nouvel état vous appelle ; allez le remplir dignement. Honorez votre bienfaiteur. Souvenez-vous de cette maison, où votre jeunesse a trouvé tant d'indulgence. Soyez soumis, honnête et brave ; nous prendrons part à vos succès. (Chérubin se relève, et retourne à sa place.) |
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Le Comte
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LE COMTE.
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|||
Vous êtes bien émue, madame !
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Vous êtes bien émue, Madame !
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La Comtesse
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LA COMTESSE.
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|||
Je ne m'en défends pas. Qui sait le sort d'un enfant jeté dans une carrière aussi dangereuse ? Il est allié de mes parents ; et de plus, il est mon filleul.
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Je ne m'en défends pas. Qui sait le sort d'un enfant
jeté dans une carrière aussi dangereuse ? il est allié de mes parens ; et de plus, il est mon filleul. |
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Le Comte, à part.
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LE COMTE, à part.
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embrassez Suzanne… pour la dernière fois. |
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Figaro
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FIGARO.
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hivers. Baise-moi donc aussi, Capitaine. (il l'embrasse.) Adieu, mon petit Chérubin. Tu vas mener un train de vie bien différent, mon enfant : dame ! tu ne roderas plus tout le jour au quartier des femmes : plus d'échaudés, de goûtés à la crème ; plus de main chaude ou de colin- maillard. De bons soldats, morbleu ! bazanés, mal vêtus ; un grand fusil bien lourd ; tourne à droite, tourne à gauche ; en avant, marche à la gloire ; et ne vas pas broncher en chemin, à moins qu'un bon coup de feu… |
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Suzanne
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SUZANNE.
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|||
Fi donc, l'horreur !
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Fi donc, l'horreur !
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La Comtesse
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FLA COMTESSE.
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Quel pronostic !
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Quel pronostic !
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Le Comte
|
LE COMTE.
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|||
Où donc est Marceline ? Il est bien singulier qu'elle ne soit pas des vôtres !
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Où donc est Marceline ? il est bien singulier qu'elle
ne soit pas des vôtres ! |
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Fanchette
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FANCHETTE.
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|||
Monseigneur, elle a pris le chemin du bourg, par le petit sentier de la ferme.
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Monseigneur, elle a pris le chemin du Bourg, par le
petit sentier de la ferme. |
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Le Comte
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LE COMTE.
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|||
Et elle en reviendra ?
|
Et elle en reviendra ?
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Bazile
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BAZILE.
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Quand il plaira à Dieu.
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Quand il plaira à Dieu.
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Figaro
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FIGARO.
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|||
S'il lui plaisait qu'il ne lui plût jamais…
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S'il lui plaisait qu'il ne lui plût jamais…
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|||
Fanchette
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FANCHETTE.
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|||
Monsieur le docteur lui donnait le bras.
|
Monsieur le Docteur lui donnait le bras.
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Le Comte, vivement.
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LE COMTE vivement.
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|||
Le docteur est ici ?
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Le Docteur est ici ?
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Bazile
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BAZILE.
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|||
Elle s'en est d'abord emparée…
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Elle s'en est d'abord emparé…
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Le Comte, à part.
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LE COMTE, à part.
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|||
Il ne pouvait venir plus à propos.
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Il ne pouvait venir plus à propos.
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Fanchette
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FANCHETTE.
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|||
Elle avait l'air bien échauffé, elle parlait tout haut en marchant, puis elle s'arrêtait, et faisait comme ça, de grand bras…et monsieur le docteur lui faisait comme ça de la main, en l'apaisant : elle paraissait si courroucée ! elle nommait mon cousin Figaro.
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Elle avait l'air bien échauffé, elle parlait tout haut
en marchant, puis elle s'arrêtait, et fesait comme ça, de grand bras… et monsieur le Docteur lui fesait comme ça de la main, en l'apaisant : elle paraissait si cour- roucée ! elle nommait mon cousin Figaro. |
|||
Le Comtelui prend le menton.
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FLE COMTE lui prend le menton.
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|||
Cousin… futur.
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Cousin… futur.
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|||
Fanchette, montrant Chérubin.
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FANCHETTE montrant Chérubin.
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|||
Monseigneur, nous avez-vous pardonné d'hier ?…
|
Monseigneur, nous avez-vous pardonné d'hier ?…
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Le Comteinterrompt.
|
LE COMTE interrompt.
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Bonjour, bonjour, petite.
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Bon jour, bon jour, petite.
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Figaro
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FIGARO.
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|||
C'est son chien d'amour qui la berce ; elle aurait troublé notre fête.
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C'est son chien d'amour qui la berce ; elle aurait
troublé notre fête. |
|||
Le Comte, à part.
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LE COMTE, à part.
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|||
Elle la troublera, je t'en réponds. (Haut.) Allons, madame, entrons. Bazile, vous passerez chez moi.
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Elle la troublera je t'en répons. (haut) Allons,
Madame, entrons. Bazile, vous passerez chez moi. |
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Suzanne, à Figaro.
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SUZANNE, à Figaro.
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|||
Tu me rejoindras, mon fils ?
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Tu me rejoindras, mon fils ?
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|||
Figaro, bas, à Suzanne.
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FIGARO, bas à Suzanne.
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|||
Est-il bien enfilé ?
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Est-il bien enfilé ?
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Suzanne, bas.
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SUZANNE bas.
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|||
Charmant garçon !
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Charmant garçon !
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(Ils sortent tous.)
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(Ils sortent tous.)
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SCÈNE XI
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FSCENE XI.
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Chérubin, Figaro, Bazile.
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CHERUBIN, FIGARO, BAZILE.
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|||
(Pendant qu'on sort, Figaro les arrête tous deux et les ramène.)
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(Pendant qu'on sort, Figaro les arrête tous deux et les ramène.)
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Figaro
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FIGARO.
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|||
Ah çà, vous autres ! la cérémonie adoptée, ma fête de ce soir en est la suite ; il faut bravement nous recorder : ne faisons point comme ces acteurs qui ne jouent jamais si mal que le jour où la critique est le plus éveillée. Nous n'avons point de lendemain qui nous excuse, nous. Sachons bien nos rôles aujourd'hui.
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Ah çà, vous autres ! la cérémonie adoptée, ma fête
de ce soir en est la suite ; il faut bravement nous recorder : ne fesons point comme ces acteurs qui ne jouent jamais si mal que le jour où la critique est le plus éveillée. Nous n'avons point de lendemain qui nous excuse, nous. Sachons bien nos rôles aujourd'hui. |
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Bazile, malignement.
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BAZILE malignement.
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|||
Le mien est plus difficile que tu ne crois.
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Le mien est plus difficile que tu ne crois.
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Figaro, faisant, sans qu'il le voie, le geste de le rosser.
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FIGARO, fesant sans qu'il le voie le geste de le rosser.
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Tu es loin aussi de savoir tout le succès qu'il te vaudra.
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Tu es loin aussi de savoir tout le succès qu'il te vaudra.
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Chérubin
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CHERUBIN.
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|||
Mon ami, tu oublies que je pars.
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Mon ami, tu oublies que je pars.
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Figaro
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FIGARO.
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Et toi, tu voudrais bien rester !
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Et toi tu voudrais bien rester !
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Chérubin
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CHERUBIN.
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Ah ! si je le voudrais !
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Ah ! si je le voudrais !
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Figaro
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FIGARO.
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Il faut ruser. Point de murmure à ton départ. Le manteau de voyage à l'épaule ; arrange ouvertement ta trousse, et qu'on voie ton cheval à la grille ; un temps de galop jusqu'à la ferme ; reviens à pied par les derrières ; Monseigneur te croira parti : tiens-toi seulement hors de sa vue ; je me charge de l'apaiser après la fête.
|
Il faut ruser. Point de murmure à ton départ. Le
manteau de voyage à l'épaule ; arrange ouvertement ta trousse, et qu'on voie ton cheval à la grille : un temps de galop jusqu'à la Ferme : reviens à pied par les der- rières ; Monseigneur te croira parti ; tiens-toi seulement hors de sa vue ; je me charge de l'apaiser après la fête. |
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Chérubin
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FCHERUBIN.
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Mais Fanchette qui ne sait pas son rôle !
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Mais Fanchette qui ne sait pas son rôle !
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Bazile
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BAZILE.
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Que diable lui apprenez-vous donc, depuis huit jours que vous ne la quittez pas ?
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Que diable lui apprenez-vous donc, depuis huit jours
que vous ne la quittez pas ? |
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Figaro
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FIGARO.
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Tu n'as rien à faire aujourd'hui, donne-lui par grâce une leçon.
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Tu n'as rien à faire aujourd'hui, donne-lui par grace
une leçon. |
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Bazile
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BAZILE.
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Prenez garde, jeune homme, prenez garde ! le père n'est pas satisfait ; la fille a été souffletée ; elle n'étudie pas avec vous : Chérubin ! Chérubin ! vous lui causerez des chagrins ! « Tant va la cruche à l'eau… »
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Prenez garde, jeune homme, prenez garde ! le père
n'est pas satisfait ; la fille a été souffletée ; elle n'étudie pas avec vous : Chérubin ! Chérubin ! vous lui causerez des chagrins ! tant va la cruche à l'eau… |
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Figaro
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FIGARO.
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Ah ! voilà notre imbécile, avec ses vieux proverbes ! Eh bien ! pédant ! que dit la sagesse des nations ? « Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin… »
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Ah voilà notre imbécille, avec ses vieux proverbes !
Hé bien, pédant ! que dit la sagesse des nations ? tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin… |
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Bazile
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BAZILE.
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Elle s'emplit.
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Elle s'emplit.
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Figaro, en s'en allant.
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FIGARO en s'en allant.
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Pas si bête, pourtant, pas si bête…
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Pas si bête, pourtant, pas si bête…
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Fin du premier acte.
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Fin du premier Acte.
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