Kritische Edition der Vorlage von Beaumarchais, Kehl 1785 | Diplomatische Übertragung der Vorlage von Beaumarchais, Kehl 1785 | |||
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SCÈNE VIII
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FSCENE VIII.
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Le Comte, la Comtesse.
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LE COMTE, LA COMTESSE.
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(La Comtesse s'évente fortement sans parler.)
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(La Comtesse s'évente fortement, sans parler.)
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Le Comte
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LE COMTE.
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Qu'a-t-il au front de si heureux ?
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Qu'a-t-il au front de si heureux ?
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La Comtesse, avec embarras.
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LA COMTESSE, avec embarras.
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Son… premier chapeau d'officier, sans doute ; aux enfants tout sert de hochet.
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Son… premier chapeau d'officier, sans doute ; aux
enfans tout sert de hochet. |
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(Elle veut sortir.)
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(Elle veut sortir.)
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Le Comte
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LE COMTE.
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Vous ne nous restez pas, Comtesse ?
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Vous ne nous restez pas, Comtesse ?
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La Comtesse
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LA COMTESSE.
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Vous savez que je ne me porte pas bien.
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Vous savez que je ne me porte pas bien.
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Le Comte
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LE COMTE.
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Un instant pour votre protégée, ou je vous croirais en colère.
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Un instant pour votre protégée, ou je vous croirais
en colère. |
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La Comtesse
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LA COMTESSE.
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recevoir. |
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Le Comte, à part.
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LE COMTE, à part.
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La noce ! il faut souffrir ce qu'on ne peut empêcher.
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La noce ! il faut souffrir ce qu'on ne peut empêcher.
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(Le Comte et la Comtesse s'assoient vers un des côtés de la galerie.)
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(Le Comte et la Comtesse s'asseyent vers un des côtés
de la galerie.) |
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SCÈNE IX
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FSCENE IX.
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Le Comte, la Comtesse, assis; l'on joue les «Folies d'espagne» d'un mouvement de marche. (Symphonie notée.)
MARCHE Les gardes-chasse, fusil sur l'épaule. L'alguazil, les prud'hommes, Brid’oison. Les paysans et paysannes, en habits de fête. Deux jeunes filles portant la toque virginale à plumes blanches. Deux autres, le voile blanc. Deux autres, les gants et le bouquet de côté. Antonio donne la main à Suzanne, comme étant celui qui la marie à Figaro. D'autres jeunes filles portent une autre toque, un autre voile, un autre bouquet blanc, semblables aux premiers, pour Marceline. Figaro donne la main à Marceline, comme celui qui doit la remettre au docteur, lequel ferme la marche, un gros bouquet au côté. Les jeunes filles, en passant devant le Comte, remettent à ses valets tous les ajustements destinés à Suzanne et à Marceline. Les Paysans et Paysannes s'étant rangés sur deux colonnes à chaque côté du salon, on danse une reprise du fandango (air noté) avec des castagnettes; puis on joue la ritournelle du duo, pendant laquelle Antonio conduit Suzanne au Comte; elle se met à genoux devant lui. Pendant que le Comte lui pose la toque, le voile, et lui donne le bouquet, deux jeunes filles chantent le duo suivant (air noté). |
LE COMTE, LA COMTESSE, assis;
l'on joue les folies d'Espagne d'un mouvement de marche. (Symphonie notée.) MARCHE. LES GARDES-CHASSE, fusil sur l'épaule. L'ALGUAZIL, LES PRUD'HOMMES, BRID'OISON. LES PAYSANS ET PAYSANNES, en habits de fête. DEUX JEUNES FILLES portant la toque virginale, à plumes blanches. DEUX AUTRES, le voile blanc. DEUX AUTRES, les gants et le bouquet de côté. ANTONIO donne la main à SUZANNE, comme étant celui qui la marie à FIGARO. D'AUTRES JEUNES FILLES portent une autre toque, un autre voile, un autre bouquet blanc, semblables aux premiers, pour MARCELINE. FIGARO donne la main à MARCELINE, comme celui qui doit la remettre au DOCTEUR, lequel ferme la marche, un gros bouquet au côté. Les jeunes filles, en passant devant le Comte, remettent à ses valets tous les ajustemens destinés à SUZANNE et à MARCELINE. LES PAYSANS ET PAYSANNES s'étant rangés sur deux colonnes à chaque côté du sallon, on danse une reprise du fendango (air noté) avec des castagnettes; puis on joue la ritournelle du duo, pendant laquelle ANTONIO conduit SUZANNE au COMTE; elle se met à genoux devant lui. F Pendant que le Comte lui pose la toque, le voile, et lui donne le bouquet, deux jeunes filles chantent le duo suivant. |
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(Air noté.)
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Jeune épouse, chantez les bienfaits et la gloire
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Jeune épouse, chantez les bienfaits et la gloire
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D'un maître qui renonce aux droits qu'il eut sur vous :
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D'un maître qui renonce aux droits qu'il eut sur vous :
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Préférant au plaisir la plus noble victoire,
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Préférant au plaisir la plus noble victoire,
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Il vous rend chaste et pure aux mains de votre époux.
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Il vous rend chaste et pure aux mains de votre époux.
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|||
Suzanne est à genoux, et, pendant les derniers vers du duo, elle tire le Comte par son manteau et lui montre le billet qu'elle tient; puis elle porte la main qu'elle a du côté des spectateurs à sa tête, où le Comte a l'air d'ajuster sa toque; elle lui donne le billet.
Le Comte le met furtivement dans son sein; on achève de chanter le duo; la fiancée se relève et lui fait une grande révérence. Figaro vient la recevoir des mains du Comte et se retire avec elle, à l'autre côté du salon, près de Marceline. (On danse une autre reprise du fandango, pendant ce temps.) |
SUZANNE est à genoux, et pendant les derniers vers du duo,
elle tire le Comte par son manteau et lui montre le billet qu'elle tient; puis elle porte la main qu'elle a du côté des spectateurs à sa tête, où le Comte a l'air d'ajuster sa toque; elle lui donne le billet. LE COMTE le met furtivement dans son sein; on achève de chanter le duo; la fiancée se relève, et lui fait une grande révérence. FIGARO vient la recevoir des mains du Comte et se retire avec elle, à l'autre côté du sallon, près de Marceline. (On danse une autre reprise du fendango pendant ce temps.) |
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Le Comte, pressé de lire ce qu'il a reçu, s'avance au bord du théâtre et tire le papier de son sein; mais en le sortant il fait le geste d'un homme qui s'est cruellement piqué le doigt; il le secoue, le presse, le suce, et regardant le papier cacheté d'une épingle, il dit:
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LE COMTE, pressé de lire ce qu'il a reçu, s'avance au bord
du théâtre et tire le papier de son sein; mais en le sortant il fait le geste d'un homme qui s'est cruellement piqué le doigt; il le secoue, le presse, le suce, et regardant le papier cacheté d'une épingle, il dit: |
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Le Comte
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LE COMTE.
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(Pendant qu'il parle, ainsi que Figaro, l'orchestre joue pianissimo.)
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(Pendant qu'il parle, ainsi que Figaro, l'orchestre joue
pianissimo.) |
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par-tout ! (il la jette à terre, puis il lit le billet et le baise.) |
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Figaro, qui a tout vu, dit à sa mère et à Suzanne:
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FIGARO, qui a tout vu, dit à sa mère et à Suzanne:
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sa main en passant. Il était cacheté d'une épingle, qui l'a outrageusement piqué. |
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La danse reprend: le Comte qui a lu le billet le retourne; il y voit l'invitation de renvoyer le cachet pour réponse. Il cherche à terre, et retrouve enfin l'épingle qu'il attache à sa manche.
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FLa danse reprend: le Comte qui a lu le billet le retourne;
il y voit l'invitation de renvoyer le cachet pour réponse. Il cherche à terre, et retrouve enfin l'épingle qu'il attache à sa manche. |
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Figaro, à Suzanne et à Marceline.
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FIGARO, à Suzanne et à Marceline.
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|||
D'un objet aimé tout est cher. Le voilà qui ramasse l'épingle. Ah ! c'est une drôle de tête !
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D'un objet aimé tout est cher. Le voilà qui ramasse
l'épingle. Ah ! c'est une drôle de tête ! |
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(Pendant ce temps, Suzanne a des signes d'intelligence avec la Comtesse. La danse finit, la ritournelle du duo recommence.)
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Pendant ce temps, Suzanne a des signes d'intelligence avec
la Comtesse. La danse finit; la ritournelle du duo recommence. |
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(Figaro conduit Marceline au Comte, ainsi qu'on a conduit Suzanne; à l'instant où le Comte prend la toque et où l'on va chanter le duo, on est interrompu par les cris suivants:)
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(Figaro conduit Marceline au Comte, ainsi qu'on a conduit
Suzanne; à l'instant où le Comte prend la toque, et où l'on va chanter le duo, on est interrompu par les cris suivans.) |
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L'Huissier, criant à la porte.
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L’HUISSIER, criant à la porte.
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Arrêtez donc, messieurs ! vous ne pouvez entrer tous… Ici les gardes ! les gardes ! (Les gardes vont vite à cette porte.)
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Arrêtez donc, Messieurs, vous ne pouvez entrer tous…
Ici les gardes ! les gardes ! (Les gardes vont vîte à cette porte.) |
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Le Comte, se levant.
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LE COMTE, se levant.
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|||
Qu'est-ce qu'il y a ?
|
Qu'est-ce qu'il y a ?
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L'Huissier
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L’HUISSIER.
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Monseigneur, c'est monsieur Bazile, entouré d'un village entier, parce qu'il chante en marchant.
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Monseigneur, c'est monsieur Bazile entouré d'un vil-
lage entier, parce qu'il chante en marchant. |
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Le Comte
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LE COMTE.
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|||
Qu'il entre seul.
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Qu'il entre seul.
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La Comtesse
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LA COMTESSE.
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|||
Ordonnez-moi de me retirer.
|
Ordonnez-moi de me retirer.
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|||
Le Comte
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LE COMTE.
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|||
Je n'oublie pas votre complaisance.
|
Je n'oublie pas votre complaisance.
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La Comtesse
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FLA COMTESSE.
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Suzanne !… elle reviendra. (À part, à Suzanne.) Allons changer d'habits. (Elle sort avec Suzanne.)
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Suzanne ?… elle reviendra. (à part à Suzanne)
Allons changer d'habits. (elle sort avec Suzanne.) |
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Marceline
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MARCELINE.
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Il n'arrive jamais que pour nuire.
|
Il n'arrive jamais que pour nuire.
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Figaro
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FIGARO.
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Ah ! je m'en vais vous le faire déchanter !
|
Ah ! je m'en vais vous le faire déchanter !
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SCÈNE X
|
SCENE X.
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Tous les acteurs précédents, excepté la Comtesse et Suzanne; Bazile tenant sa guitare; Grippe-Soleil.
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TOUS LES ACTEURS PRÉCÉDENTS, excepté la Comtesse
et Suzanne; BAZILE tenant sa guitare, GRIPE- SOLEIL. |
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Bazileentre en chantant sur l'air du vaudeville de la fin (air noté):
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BAZILE entre en chantant sur l'air du Vaudeville/de la fin. (Air noté.)
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Cœurs sensibles, cœurs fidèles,
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"Cœurs sensibles, cœurs fidèles,
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Qui blâmez l'amour léger,
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Qui blâmez l'Amour léger,
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Cessez vos plaintes cruelles :
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Cessez vos plaintes cruelles ;
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|||
Est-ce un crime de changer ?
|
Est-ce un crime de changer ?
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|||
Si l'Amour porte des ailes,
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Si l'Amour porte des ailes,
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N'est-ce pas pour voltiger ?
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N'est-ce pas pour voltiger ?
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N'est-ce pas pour voltiger ?
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N'est-ce pas pour voltiger ?
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N'est-ce pas pour voltiger ?
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N'est-ce pas pour voltiger ?"
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|||
Figaros'avance à lui.
|
FIGARO s'avance à lui.
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Oui, c'est pour cela justement qu'il a des ailes au dos ; notre ami, qu'entendez-vous par cette musique ?
|
Oui, c'est pour cela justement qu'il a des ailes au
dos ; notre ami, qu'entendez-vous par cette musique ? |
|||
Bazile, montrant Grippe-Soleil.
|
BAZILE, montrant Gripe-Soleil.
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|||
Qu'après avoir prouvé mon obéissance à Monseigneur en amusant monsieur, qui est de sa compagnie, je pourrai, à mon tour, réclamer sa justice.
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Qu'après avoir prouvé mon obéissance à Monseigneur,
en amusant Monsieur, qui est de sa compagnie, je pourrai à mon tour réclamer sa justice. |
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Grippe-Soleil
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FGRIPE-SOLEIL.
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|||
Bah ! Monsigneu ! il ne m'a pas amusé du tout : avec leux guenilles d'ariettes…
|
Bah ! Monsigneu ! il ne m'a pas amusé du tout : avec
leux guenilles d'ariettes… |
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Le Comte
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LE COMTE.
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|||
Enfin que demandez-vous, Bazile ?
|
Enfin, que demandez-vous, Bazile ?
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Bazile
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BAZILE.
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|||
Ce qui m'appartient, Monseigneur, la main de Marceline ; et je viens m'opposer…
|
Ce qui m'appartient, Monseigneur, la main de
Marceline ; et je viens m'opposer… |
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Figaros'approche.
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FIGARO s'approche.
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Y a-t-il longtemps que monsieur n'a vu la figure d'un fou ?
|
Y a-t-il long-temps que Monsieur n'a vu la figure
d'un fou ? |
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Bazile
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BAZILE.
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|||
Monsieur, en ce moment même.
|
Monsieur, en ce moment même.
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Figaro
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FIGARO.
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|||
Puisque mes yeux vous servent si bien de miroir, étudiez-y l'effet de ma prédiction. Si vous faites mine seulement d'approximer madame…
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Puisque mes yeux vous servent si bien de miroir,
étudiez-y l'effet de ma prédiction. Si vous faites mine seulement d'approximer Madame… |
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Bartholo, en riant.
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BARTHOLO, en riant.
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|||
Eh pourquoi ? laisse-le parler.
|
Eh pourquoi ? laisse-le parler.
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Brid'oisons'avance entre deux.
|
Brid'oisons'avance entre deux.
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Fau-aut-il que deux amis ?…
|
Fau-aut-il que deux amis ?…
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Figaro
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FIGARO.
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Nous, amis !
|
Nous amis !
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Bazile
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BAZILE.
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|||
Quelle erreur !
|
Quelle erreur !
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Figaro, vite.
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FIGARO, vîte.
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|||
Parce qu'il fait de plats airs de chapelle ?
|
Parce qu'il fait de plats airs de chapelle ?
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Bazile, vite.
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BAZILE, vîte.
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Et lui, des vers comme un journal ?
|
Et lui, des vers comme un journal ?
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Figaro, vite.
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FFIGARO, vîte.
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|||
Un musicien de guinguette !
|
Un musicien de guinguette !
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Bazile, vite.
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BAZILE, vîte.
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Un postillon de gazette !
|
Un postillon de gazette !
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Figaro, vite.
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FIGARO, vîte.
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Cuistre d'oratorio !
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Cuistre d'oratorio !
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Bazile, vite.
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BAZILE, vîte.
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Jockey diplomatique !
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Jockey diplomatique !
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Le Comte, assis.
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LE COMTE assis.
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Insolents tous les deux !
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Insolens tous les deux !
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Bazile
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BAZILE.
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|||
Il me manque en toute occasion.
|
Il me manque en toute occasion.
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Figaro
|
FIGARO.
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|||
C'est bien dit, si cela se pouvait !
|
C'est bien dit, si cela se pouvait !
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Bazile
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BAZILE.
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|||
Disant partout que je ne suis qu'un sot.
|
Disant par-tout que je ne suis qu'un sot.
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Figaro
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FIGARO.
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|||
Vous me prenez donc pour un écho ?
|
Vous me prenez donc pour un écho ?
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|||
Bazile
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BAZILE.
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|||
Tandis qu'il n'est pas un chanteur que mon talent n'ait fait briller.
|
Tandis qu'il n'est pas un chanteur que mon talent
n'ait fait briller. |
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Figaro
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FIGARO.
|
|||
Brailler.
|
Brailler.
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|||
Bazile
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BAZILE.
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|||
Il le répète !
|
Il le répète !
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Figaro
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FIGARO.
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|||
Et pourquoi non, si cela est vrai ? es-tu un prince, pour qu'on te flagorne ? souffre la vérité, coquin ! puisque tu n'as pas de quoi gratifier un menteur ; ou si tu la crains de notre part, pourquoi viens-tu troubler nos noces ?
|
Et pourquoi non, si cela est vrai ? es-tu un prince,
pour qu'on te flagorne ? souffre la vérité, coquin ! puisque tu n'as pas de quoi gratifier un menteur : ou si tu la crains de notre part, pourquoi viens-tu troubler nos noces ? |
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Bazile, à Marceline.
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FBAZILE, à Marceline.
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|||
M'avez-vous promis, oui ou non, si dans quatre ans vous n'étiez pas pourvue, de me donner la préférence ?
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M'avez-vous promis, oui ou non, si dans quatre ans
vous n'étiez pas pourvue, de me donner la préférence ? |
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Marceline
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MARCELINE.
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À quelle condition l'ai-je promis ?
|
A quelle condition l'ai-je promis ?
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Bazile
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BAZILE.
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Que si vous retrouviez un certain fils perdu, je l'adopterais par complaisance.
|
Que si vous retrouviez un certain fils perdu, je l'adop-
terais par complaisance. |
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Tous ensemble
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Tous ensemble.
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|||
Il est trouvé.
|
Il est trouvé.
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Bazile
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BAZILE.
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|||
Qu'à cela ne tienne !
|
Qu'à cela ne tienne.
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|||
Tous ensemble, montrant Figaro.
|
Tous ensemble, montrant Figaro.
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|||
Et le voici.
|
Et le voici.
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|||
Bazile, reculant de frayeur.
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BAZILE, reculant de frayeur.
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|||
J'ai vu le diable !
|
J'ai vu le diable !
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Brid'oison, à Bazile.
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Brid'oison, à Bazile.
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|||
Et vou-ous renoncez à sa chère mère !
|
Et vou-ous renoncez à sa chère mère !
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Bazile
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BAZILE.
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Qu'y aurait-il de plus fâcheux que d'être cru le père d'un garnement ?
|
Qu'y aurait-il de plus fâcheux que d'être cru le père
d'un garnement ? |
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Figaro
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FIGARO.
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|||
D'en être cru le fils ; tu te moques de moi !
|
D'en être cru le fils ; tu te moques de moi !
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|||
Bazile, montrant Figaro.
|
BAZILE, montrant Figaro.
|
|||
Dès que monsieur est de quelque chose ici, je déclare, moi, que je n'y suis plus de rien.
|
Dès que Monsieur est de quelque chose ici, je déclare,
moi, que je n'y suis plus de rien. |
|||
(Il sort.)
|
(Il sort.)
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|||
SCÈNE XI
|
FSCENE XI.
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|||
Les acteurs précédents, excepté Bazile.
|
LES ACTEURS PRÉCÉDENTS, excepté BAZILE.
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|||
Bartholo, riant.
|
BARTHOLO, riant.
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|||
Ha ! ha ! ha ! ha !
|
Ha ! ha ! ha ! ha !
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|||
Figaro, sautant de joie.
|
FIGARO, sautant de joie.
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|||
Donc à la fin j'aurai ma femme !
|
Donc à la fin j'aurai ma femme !
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|||
Le Comte, à part.
|
LE COMTE, à part.
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|||
Moi, ma maîtresse. (Il se lève.)
|
Moi, ma maîtresse. (Il se lève.)
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|||
Brid'oison, à Marceline.
|
Brid'oison, à Marceline.
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|||
Et tou-out le monde est satisfait.
|
Et tou-out le monde est satisfait.
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|||
Le Comte
|
LE COMTE.
|
|||
Qu'on dresse les deux contrats ; j'y signerai.
|
Qu'on dresse les deux contrats ; j'y signerai.
|
|||
Tous ensemble
|
Tous ensemble.
|
|||
Vivat ! (Ils sortent.)
|
Vivat ! (Ils sortent.)
|
|||
Le Comte
|
LE COMTE.
|
|||
J'ai besoin d'une heure de retraite.
|
J'ai besoin d'une heure de retraite.
|
|||
(Il veut sortir avec les autres.)
|
(Il veut sortir avec les autres.)
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|||
SCÈNE XII
|
FSCENE XII.
|
|||
Grippe-Soleil, Figaro, Marceline, le Comte.
|
GRIPE-SOLEIL, FIGARO, MARCELINE,
LE COMTE. |
|||
Grippe-Soleil, à Figaro.
|
GRIPE-SOLEIL, à Figaro.
|
|||
Et moi, je vas aider à ranger le feu d'artifice sous les grands maronniers, comme on l'a dit.
|
Et moi, je vas aider à ranger le feu d'artifice sous
les grands maronniers, comme on l'a dit. |
|||
Le Comterevient en courant.
|
LE COMTE revient en courant.
|
|||
Quel sot a donné un tel ordre ?
|
Quel sot a donné un tel ordre ?
|
|||
Figaro
|
FIGARO.
|
|||
Où est le mal ?
|
Où est le mal ?
|
|||
Le Comte, vivement.
|
LE COMTE, vivement.
|
|||
Et la Comtesse qui est incommodée, d'où le verra-t-elle, l'artifice ? C'est sur la terrasse qu'il le faut, vis-à-vis son appartement.
|
Et la Comtesse, qui est incommodée, d'où le verra-
t-elle l'artifice ? c'est sur la terrasse qu'il le faut, vis-à-vis son appartement. |
|||
Figaro
|
FIGARO.
|
|||
Tu l'entends, Grippe-Soleil ? la terrasse.
|
Tu l'entends, Gripe-soleil ? la terrasse.
|
|||
Le Comte
|
LE COMTE.
|
|||
Sous les grands maronniers ! belle idée ! (En s'en allant, à part.) Ils allaient incendier mon rendez-vous !
|
Sous les grands maronniers ! belle idée ! (en s'en
allant, à part) Ils allaient incendier mon rendez-vous ! |
|||
SCÈNE XIII
|
FSCENE XIII.
|
|||
Figaro, Marceline.
|
FIGARO, MARCELINE.
|
|||
Figaro
|
FIGARO.
|
|||
Quel excès d'attention pour sa femme ! (Il veut sortir.)
|
Quel excès d'attention pour sa femme ! (Il veut sortir.)
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|||
Marcelinel'arrête.
|
MARCELINE l'arrête.
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|||
Deux mots, mon fils. Je veux m'acquitter avec toi : un sentiment mal dirigé m'avait rendue injuste envers ta charmante femme : je la supposais d'accord avec le Comte, quoique j'eusse appris de Bazile qu'elle l'avait toujours rebuté.
|
Deux mots, mon fils. Je veux m'acquitter avec toi :
un sentiment mal dirigé m'avait rendue injuste envers ta charmante femme : je la supposais d'accord avec le Comte, quoique j'eusse appris de Bazile qu'elle l'avait toujours rebuté. |
|||
Figaro
|
FIGARO.
|
|||
Vous connaissiez mal votre fils, de le croire ébranlé par ces impulsions féminines. Je puis défier la plus rusée de m'en faire accroire.
|
Vous connaissiez mal votre fils, de le croire ébranlé
par ces impulsions féminines. Je puis défier la plus rusée de m'en faire accroire. |
|||
Marceline
|
MARCELINE.
|
|||
Il est toujours heureux de le penser, mon fils ; la jalousie…
|
Il est toujours heureux de le penser, mon fils ; la
jalousie… |
|||
Figaro
|
FIGARO.
|
|||
…N'est qu'un sot enfant de l'orgueil, ou c'est la maladie d'un fou. Oh ! j'ai là-dessus, ma mère, une philosophie… imperturbable ; et si Suzanne doit me tromper un jour, je lui pardonne d'avance ; elle aura longtemps travaillé… (Il se retourne et aperçoit Fanchette qui cherche de côté et d'autre.)
|
…N'est qu'un sot enfant de l'orgueil, ou c'est la
maladie d'un fou. Oh ! j'ai là-dessus, ma mère, une philosophie… imperturbable ; et si Suzanne doit me tromper un jour, je lui pardonne d'avance ; elle aura long-temps travaillé… (Il se retourne et aperçoit Fanchette qui cherche de côté et d'autre.) |
|||
SCÈNE XIV
|
FSCENE XIV.
|
|||
Figaro, Fanchette, Marceline.
|
FIGARO, FANCHETTE, MARCELINE.
|
|||
Figaro
|
FIGARO.
|
|||
Eeeh… ma petite cousine qui nous écoute !
|
Eeeh… ma petite cousine qui nous écoute !
|
|||
Fanchette
|
FANCHETTE.
|
|||
Oh ! pour ça, non : on dit que c'est malhonnête.
|
Oh ! pour ça non : on dit que c'est malhonnête.
|
|||
Figaro
|
FIGARO.
|
|||
Il est vrai ; mais comme cela est utile, on fait aller souvent l'un pour l'autre.
|
Il est vrai ; mais comme cela est utile, on fait aller
souvent l'un pour l'autre. |
|||
Fanchette
|
FANCHETTE.
|
|||
Je regardais si quelqu'un était là.
|
Je regardais si quelqu'un était là.
|
|||
Figaro
|
FIGARO.
|
|||
Déjà dissimulée, friponne ! Vous savez bien qu'il n'y peut être.
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Déjà dissimulée, friponne ! vous savez bien qu'il n'y
peut être. |
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Fanchette
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FANCHETTE.
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Et qui donc ?
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Et qui donc ?
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Figaro
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FIGARO.
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Chérubin.
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Chérubin.
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Fanchette
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FANCHETTE.
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Ce n'est pas lui que je cherche, car je sais fort bien où il est ; c'est ma cousine Suzanne.
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Ce n'est pas lui que je cherche, car je sais fort bien
où il est ; c'est ma cousine Suzanne. |
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Figaro
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FIGARO.
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Et que lui veut ma petite cousine ?
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Et que lui veut ma petite cousine ?
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Fanchette
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FANCHETTE.
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qu'une épingle que je veux lui remettre. |
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Figaro, vivement.
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FFIGARO, vivement.
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coquine ? à votre âge vous faites déjà un mét… (il se reprend, et dit d'un ton doux) Vous faites déjà très-bien tout ce que vous entreprenez, Fanchette ; et ma jolie cousine est si obligeante… |
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Fanchette
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FANCHETTE.
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À qui donc en a-t-il de se fâcher ? Je m'en vais.
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A qui donc en a-t-il de se fâcher ? je m'en vais.
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Figaro, l'arrêtant.
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FIGARO, l'arrêtant.
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celle que Monseigneur t'a dit de remettre à Suzanne, et qui servait à cacheter un petit papier qu'il tenait ; tu vois que je suis au fait. |
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Fanchette
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FANCHETTE.
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Pourquoi donc le demander, quand vous le savez si bien ?
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Pourquoi donc le demander, quand vous le savez si
bien ? |
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Figaro, cherchant.
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FIGARO, cherchant.
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s'y est pris pour t'en donner la commission. |
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Fanchette, naïvement.
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FANCHETTE, naïvement.
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rends cette épingle à ta belle cousine, et dis-lui seulement que c'est le cachet des grands maronniers. |
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Figaro
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FIGARO.
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« Des grands… » ?
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Des grands ?…
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Fanchette
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FANCHETTE.
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« Maronniers. » Il est vrai qu'il a ajouté : « Prends garde que personne ne te voie. »
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Maronniers. Il est vrai qu'il a ajouté : prends garde que
personne ne te voie. |
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Figaro
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FFIGARO.
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Il faut obéir, ma cousine : heureusement personne ne vous a vue. Faites donc joliment votre commission ; et n'en dites pas plus à Suzanne que Monseigneur n'a ordonné.
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Il faut obéir, ma cousine : heureusement personne ne
vous a vue. Faites donc joliment votre commission ; et n'en dites pas plus à Suzanne que Monseigneur n'a ordonné. |
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Fanchette
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FANCHETTE.
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Et pourquoi lui en dirais-je ? il me prend pour un enfant, mon cousin. (Elle sort en sautant.)
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Et pourquoi lui en dirais-je ? il me prend pour un
enfant, mon cousin. (Elle sort en sautant.) |
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SCÈNE XV
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SCENE XV.
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Figaro, Marceline.
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FIGARO, MARCELINE.
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Figaro
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FIGARO.
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Eh bien, ma mère ?
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Hé bien, ma mère !
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Marceline
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MARCELINE.
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Eh bien, mon fils ?
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Hé bien, mon fils !
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Figaro, comme étouffé.
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FIGARO, comme étouffé.
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Pour celui-ci !… il y a réellement des choses…
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Pour celui-ci !… il y a réellement des choses…
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Marceline
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MARCELINE.
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« Il y a des choses » ! hé, qu'est-ce qu'il y a ?
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Il y a des choses ! hé ! qu'est-ce qu'il y a ?
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Figaro, les mains sur la poitrine.
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FIGARO, les mains sur la poitrine.
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Ce que je viens d'entendre, ma mère, je l'ai là comme un plomb.
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Ce que je viens d'entendre, ma mère, je l'ai là
comme un plomb. |
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Marceline, riant.
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MARCELINE, riant.
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gonflé ? une épingle a tout fait partir ! |
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Figaro, furieux.
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FFIGARO furieux.
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ramassée !… |
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Marceline, rappelant ce qu'il a dit.
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MARCELINE, rappelant ce qu'il a dit.
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« La jalousie ! oh, j'ai là-dessus, ma mère, une philosophie… imperturbable ; et si Suzanne m'attrape un jour, je le lui pardonne… »
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La jalousie ! oh, j'ai là-dessus, ma mère, une philo-
sophie… imperturbable ; et si Suzanne m'attrape un jour, je le lui pardonne… |
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Figaro, vivement.
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FIGARO, vivement.
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Oh, ma mère ! on parle comme on sent : mettez le plus glacé des juges à plaider dans sa propre cause, et voyez-le expliquer la loi ! – Je ne m'étonne plus s'il avait tant d'humeur sur ce feu ! – Pour la mignonne aux fines épingles, elle n'en est pas où elle le croit, ma mère, avec ses maronniers ! Si mon mariage est assez fait pour légitimer ma colère, en revanche, il ne l'est pas assez pour que je n'en puisse épouser une autre, et l'abandonner…
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Oh, ma mère ! on parle comme on sent : mettez le
plus glacé des juges à plaider dans sa propre cause, et voyez-le expliquer la loi ! – Je ne m'étonne plus s'il avait tant d'humeur sur ce feu ! – Pour la mignonne aux fines épingles, elle n'en est pas où elle le croit, ma mère, avec ses maronniers ! si mon mariage est assez fait pour légi- timer ma colère, en revanche, il ne l'est pas assez pour que je n'en puisse épouser une autre, et l'abandonner… |
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Marceline
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MARCELINE.
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prouvé, dis-moi, que c'est toi qu'elle joue, et non le Comte ? L'as-tu étudiée de nouveau, pour la condamner sans appel ? sais-tu si elle se rendra sous les arbres, à quelle intention elle y va, ce qu'elle y dira, ce qu'elle y fera ? je te croyais plus fort en jugement. |
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Figaro, lui baisant la main avec respect.
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FIGARO, lui baisant la main avec respect.
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raison ! mais accordons, maman, quelque chose à la nature ; on en vaut mieux après. Examinons en effet, avant d'accuser et d'agir. Je sais où est le rendez-vous. Adieu, ma mère. |
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(Il sort.)
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(Il sort.)
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SCÈNE XVI
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FSCENE XVI.
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Marceline, seule.
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MARCELINE seule.
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veillons sur les voies de Suzanne ; ou plutôt avertissons-la ; elle est si jolie créature ! Ah ! quand l'intérêt personnel ne nous arme pas les unes contre les autres, nous sommes toutes portées à soutenir notre pauvre sexe opprimé, contre ce fier, ce terrible… (en riant) et pourtant un peu nigaud de sexe masculin. |
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(Elle sort.)
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(Elle sort.)
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Fin du quatrième acte.
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Fin du quatrième Acte.
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