SCÈNE XVIII
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Les acteurs précédents, Suzanne.
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(Suzanne, son éventail sur le visage.)
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Le Comte
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(Suzanne se jette à genoux, la tête baissée.)
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Le Comte, fort.
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Non, non.
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(Figaro se jette à genoux de l'autre côté.)
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Le Comte, plus fort.
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Non, non.
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(Marceline se jette à genoux devant lui.)
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Le Comte, plus fort.
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Non, non.
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(Tous se mettent à genoux, excepté Brid'oison.)
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Le Comte, hors de lui.
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Y fussiez-vous un cent !
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SCÈNE XIX et dernière
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Tous les acteurs précédents, La Comtesse sort de l'autre pavillon.
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La Comtessese jette à genoux.
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Le Comte, regardant la Comtesse et Suzanne.
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Ah ! qu'est-ce que je vois !
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Brid'oison, riant.
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Eh pardi, c'è-est Madame.
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Le Comteveut relever la Comtesse.
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Quoi, c'était vous, Comtesse ? (D'un ton suppliant.) Il n'y a qu'un pardon bien généreux…
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La Comtesse, en riant.
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(Elle se relève.)
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Suzannese relève.
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Moi aussi.
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Marcelinese relève.
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Moi aussi.
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Figarose relève.
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Moi aussi ; il y a de l'écho ici ! (Tous se relèvent.)
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Le Comte
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De l'écho ! – J'ai voulu ruser avec eux ; ils m'ont traité comme un enfant !
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La Comtesse, en riant.
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Ne le regrettez pas, Monsieur le Comte.
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Figaro, s'essuyant les genoux avec son chapeau.
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Une petite journée comme celle-ci forme bien un ambassadeur !
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Le Comte, à Suzanne.
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Ce billet fermé d'une épingle ?…
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Suzanne
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C'est Madame qui l'avait dicté.
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Le Comte
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La réponse lui en est bien due.
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(Il baise la main de la Comtesse.)
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La Comtesse
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Chacun aura ce qui lui appartient.
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(Elle donne la bourse à Figaro et le diamant à Suzanne.)
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Suzanne, à Figaro.
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Encore une dot.
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Figaro, frappant la bourse dans sa main.
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Et de trois. Celle-ci fut rude à arracher !
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Suzanne
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Comme notre mariage.
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Grippe-Soleil
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Et la jarretière de la mariée, l'aurons-je ?
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La Comtessearrache le ruban qu'elle a tant gardé dans son sein, et le jette à terre.
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La jarretière ? Elle était avec ses habits ; la voilà.
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(Les garçons de la noce veulent la ramasser.)
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Chérubin, plus alerte, court la prendre et dit:
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Que celui qui la veut, vienne me la disputer.
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Le Comte, en riant, au page.
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Pour un monsieur si chatouilleux, qu'avez-vous trouvé de gai à certain soufflet de tantôt ?
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Chérubinrecule en tirant à moitié son épée.
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À moi, mon colonel ?
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Figaro, avec une colère comique.
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C'est sur ma joue qu'il l'a reçu : voilà comme les grands font justice !
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Le Comte, riant.
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C'est sur sa joue ? Ha, ha, ha, qu'en dites-vous donc, ma chère Comtesse ?
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La Comtesse, absorbée, revient à elle, et dit avec sensibilité.
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Ah ! oui, cher Comte, et pour la vie, sans distraction, je vous le jure.
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Le Comte, frappant sur l'épaule du juge.
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Et vous, don Brid'oison, votre avis maintenant ?
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Brid'oison
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Su-ur tout ce que je vois, Monsieur le Comte… ma-a foi, pour moi je-e ne sais que vous dire : voilà ma façon de penser.
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Tous ensemble
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Bien jugé !
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Figaro
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J'étais pauvre, on me méprisait. J'ai montré quelque esprit, la haine est accourue. Une jolie femme et de la fortune…
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Bartholo, en riant.
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Les cœurs vont te revenir en foule.
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Figaro
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Est-il possible ?
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Bartholo
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Je les connais.
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Figaro, saluant les spectateurs.
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Ma femme et mon bien mis à part, tous me feront honneur et plaisir.
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On joue la ritournelle du Vaudeville (air noté).
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Vaudeville
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Bazile
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Premier couplet
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Triple dot, femme superbe ;
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Que de biens pour un époux !
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D'un seigneur, d'un page imberbe,
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Quelque sot serait jaloux,
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Du latin d'un vieux proverbe
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L'homme adroit fait son parti.
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Figaro
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Je le sais…
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(Il chante.) Gaudeant bene nati.
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Bazile
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Non…
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(Il chante.) Gaudeat bene nanti.
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||
Suzanne
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Deuxième couplet
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Qu'un mari sa foi trahisse,
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Il s'en vante, et chacun rit ;
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Que sa femme ait un caprice,
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S'il l'accuse on la punit.
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De cette absurde injustice,
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Faut-il dire le pourquoi ?
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Les plus forts ont fait la loi… bis.
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Figaro
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Troisième couplet
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Jean Jeannot, jaloux risible,
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Veut unir femme et repos ;
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Il achète un chien terrible,
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Et le lâche en son enclos.
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La nuit, quel vacarme horrible !
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Le chien court, tout est mordu,
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Hors l'amant qui l'a vendu… bis.
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La Comtesse
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Quatrième couplet
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Telle est fière et répond d'elle,
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Qui n'aime plus son mari ;
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Telle autre presque infidèle,
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Jure de n'aimer que lui.
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La moins folle, hélas ! est celle
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Qui se veille en son lien,
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Sans oser jurer de rien… bis.
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Le Comte
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Cinquième couplet
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D'une femme de province,
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À qui ses devoirs sont chers,
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Le succès est assez mince ;
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Vive la femme aux bons airs !
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Semblable à l'écu du Prince,
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Sous le coin d'un seul époux,
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Elle sert au bien de tous… bis.
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Marceline
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Sixième couplet
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Chacun sait la tendre mère,
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Dont il a reçu le jour ;
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Tout le reste est un mystère,
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C'est le secret de l'amour.
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Figarocontinue l'air.
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Ce secret met en lumière
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Comment le fils d'un butor
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Vaut souvent son pesant d'or… bis.
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Septième couplet
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Par le sort de la naissance,
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L'un est roi, l'autre est berger ;
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Le hasard fit leur distance ;
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L'esprit seul peut tout changer.
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De vingt rois que l'on encense,
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Le trépas brise l'autel ;
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Et Voltaire est immortel… bis.
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Chérubin
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Huitième couplet
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Sexe aimé, sexe volage,
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Qui tourmentez nos beaux jours,
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Si de vous chacun dit rage,
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Chacun vous revient toujours.
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Le parterre est votre image ;
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Tel paraît le dédaigner,
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Qui fait tout pour le gagner… bis.
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||
Suzanne
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Neuvième couplet
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Si ce gai, ce fol ouvrage,
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||
Renfermait quelque leçon,
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||
En faveur du badinage,
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Faites grâce à la raison.
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Ainsi la nature sage
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Nous conduit, dans nos désir,
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À son but par les plaisirs… bis.
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||
Brid'oison
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||
Dixième couplet
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Or, Messieurs, la co-omédie
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||
Que l'on juge en cè-et instant,
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Sauf erreur, nous pein-eint la vie
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||
Du bon peuple qui l'entend.
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||
Qu'on l'opprime, il peste, il crie ;
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||
Il s'agite en cent fa-açons ;
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||
Tout fini-it par des chansons… bis.
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||
BALLET GÉNÉRAL
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||
Fin du cinquième et dernier acte.
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||
S'adresser, pour la musique de l'ouvrage, à M. BAUDRON, chef d'orchestre du Théâtre-Français.
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||
APPROBATIONS |
||
J'ai lu, par ordre de M.Monsieur le Lieutenant de Police, la pièce intitulée : La folle journée, ou Le Mariage de Figaro ; et je n'y ai rien trouvé qui m'ait paru devoir en empêcher l'impression et la représentation. À Paris, ce vingt-huit février mil sept cent quatre-vingt-quatre.
Signé, COQUELEY DE CHAUSSEPIERRE. |
||
J'ai lu, par ordre de M.Monsieur le Lieutenant général de Police, la pièce intitulée : La folle journée, ou Le Mariage de Figaro ; et je n'y ai rien trouvé qui m'ait paru devoir en empêcher la représentation et l'impression. À Paris, ce vingt-un mars mil sept cent quatre-vingt-quatre,
Signé, BRET. |
||
Vu les approbations ; permis d'imprimer et représenter. À Paris, ce vingt-neuf mars mil sept cent quatre-vingt-quatre.
Signé, LENOIR.
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ERRATA (déjà corrigés) |
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PRÉFACE
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Page
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||
9, ligne 8, ces fantômes, lisez, ses fantômes.
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10, ligne dernière, n'existe, lisez, existe.
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11, 2, les bons et les mauvais, lisez, bons et mauvais.
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||
ibid. 24, ces grands coups, lisez, ses grands coups.
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||
13, 9, de l'œil de bœuf ou des carrosses, lisez, de l'œil-de-bœuf et des Carrosses.
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||
26, 7, la coquette ou la coquine, lisez, la coquette ou coquine.
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||
49, 6, espagnole, lisez, espagnol.
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||
COMÉDIE
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||
Page
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||
116, ligne 2, dans lesquels vous mêlerez, lisez, dans lesquels on mêlera.
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||
175, 94, poursuivions, lisez, poursuivons.
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||
178, 5, sont rentrés, lisez, sont entrés.
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||
183, 23, les bois, lisez, le bois.
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